Chapitre 1 : Le rêve d'un petit troll
Dans un coin ensoleillé de la forêt enchantée de Bric-à-Brac, vivait un petit troll nommé Timothée. Ce n'était pas un troll comme les autres avec de grandes dents pointues et une peau verte. Non, Timothée avait une couleur bleue comme le ciel d'été et le sourire le plus rayonnant qu'on puisse imaginer. Timothée adorait les humains, mais, hélas, les humains avaient un peu peur des trolls. Il voyait souvent des enfants jouer au bord de la forêt et cela lui donnait envie de se joindre à eux.
Un jour, assis sur une pierre recouverte de mousse, Timothée se mit à rêver. « Si seulement je pouvais me faire des amis humains ! » pensa-t-il en regardant les enfants. L'idée de jouer à cache-cache ou de faire des bulles de savon avec eux le remplit de joie. Mais comment faire ? Les humains ne l'inviteraient jamais à se joindre à leurs jeux. Soudain, une idée brillante lui traversa l'esprit. « Je vais me déguiser en humain ! »
Avec cette pensée, Timothée se mit au travail. Il trouva une vieille robe qu'une sorcière avait laissée dans son repaire. En la revêtant, il avait l'air d'un drôle de fantôme avec des plis partout ! Ensuite, il décida de mettre un chapeau à plumes que lui avait offert son ami, le pigeon Pierre. Le chapeau était bien trop grand pour lui, il lui tombait sur les yeux, mais cela ne le dérangeait pas. « Je suis prêt ! » s'écria-t-il en riant.
Chapitre 2 : La rencontre avec le géant
En chemin vers le village des humains, Timothée se mit à chanter une chanson joyeuse. Mais, en chantant, il ne remarqua pas qu'il avait marché sur la queue d'un grand géant nommé Gros Jean, qui dormait à l'ombre d'un arbre. Gros Jean était bien le géant le plus gentil de la forêt, mais il était aussi le plus grand. Lorsque Timothée lui marcha sur la queue, le géant se réveilla en sursaut.
« Ouh là là ! Qui m'a réveillé ? » dit Gros Jean, en se frottant les yeux avec ses mains énormes.
Timothée, effrayé mais amusé par la situation, répondit d'une voix tremblante : « C'est moi, Timothée ! Je me suis déguisé en humain ! »
Gros Jean éclata de rire. « En humain ? Mais tu as l'air d'un troll en pyjama ! »
Timothée rit aussi, alors il expliqua son plan à Gros Jean. « Je veux aller au village et me faire des amis ! Peux-tu m'accompagner ? »
Gros Jean, heureux de pouvoir aider son petit ami, accepta. « Bien sûr, petit ! Mais je vais devoir me baisser pour ne pas frapper les arbres avec ma tête ! »
Et ainsi, le petit troll et le grand géant se mirent en route vers le village, en chantant et en riant. Sur le chemin, ils croisèrent des écureuils farceurs qui leur lançèrent des noisettes, mais le géant, en voulant les attraper, fit tomber une branche qui fit tomber un nuage de feuilles. Cela fit rire Timothée aux éclats. « Fais attention, Gros Jean, tu es un vrai cyclone ! »
Chapitre 3 : L'étrange festival des humains
Lorsqu'ils arrivèrent au village, une grande fête battait son plein. Les humains portaient des costumes colorés, des masques et dansaient autour d'un immense feu de joie. Timothée était émerveillé. « Regarde tous ces gens qui s'amusent ! »
Gros Jean, se penchant pour voir, se fit remarquer par les villageois. « Qui est-ce, ce grand bonhomme ? » s'écria une fillette aux cheveux blonds.
Timothée prit son courage à deux mains et s'approcha. « C'est mon ami, Gros Jean ! Il est... euh... un humain aussi ! »
Les enfants éclatèrent de rire. « Un humain ? Il est aussi grand qu'une maison ! »
Gros Jean, amusé, fit une révérence si grande qu'il fit tomber une petite table sur le côté. « Pardon ! » dit-il en se redressant.
Les humains, un peu méfiants mais curieux, s'approchèrent. Timothée, avec son chapeau à plumes, s'efforça d'expliquer : « Nous sommes ici pour jouer ! Qui veut se joindre à nous ? »
Un garçon courageux s'avança. « Moi ! Je veux bien jouer à cache-cache ! »
Timothée et Gros Jean s'inscrivirent, prêts à participer. Mais alors que les autres enfants se cachaient, Timothée se mit à rigoler à cause de son déguisement. Le chapeau à plumes le gênait, il se mit à tituber et finit par tomber dans une grande flaque d'eau.
« Plouf ! » fit-il, éclaboussant tout le monde. Les enfants éclatèrent de rire. Gros Jean, amusé par le spectacle, se mit à danser autour de la flaque. Chaque fois qu'il faisait un pas, le sol tremblait, et les enfants s'amusaient à sauter dans les gouttes d'eau.
« Tu es un vrai clown, Timothée ! » cria la fillette aux cheveux blonds en riant.
Mais soudain, la musique s'arrêta. Tous les enfants regardèrent le ciel. Un énorme nuage noir se forma au-dessus d'eux. « Oh non ! Un orage ! » s'inquiéta une autre petite fille.
Chapitre 4 : Une amitié pour l'éternité
Mais Timothée, voyant les enfants inquiets, se mit à sourire. « Ne vous inquiétez pas, je sais comment faire fuir les nuages ! » s'exclama-t-il.
Avec détermination, il se mit à chanter une chanson joyeuse que Gros Jean avait appris. La musique résonna dans toute la vallée, et bientôt, le nuage noir commença à se dissiper. Les enfants, ravis, se mirent à chanter avec lui.
Gros Jean, touché par l'amitié qui se formait, se mit à danser d'une manière si drôle que tous les enfants se mirent à rire aux éclats. Le géant avait un sens du rythme très particulier, et chaque pas qu'il faisait faisait trembler le sol, mais aussi les estomacs des enfants avec des éclats de rire.
Bientôt, le soleil réapparut et illumina la fête. Les enfants, heureux, entourèrent Timothée et Gros Jean. « Tu es le meilleur ! » dirent-ils en chœur. Timothée, tout ému, ne pouvait pas croire qu'il avait enfin des amis.
Ce jour-là, il comprit que l'amitié n'avait pas besoin de déguisement ni de grands mots. Parfois, un bon rire et un cœur ouvert suffisent à créer des liens.
Et ainsi, Timothée le troll et Gros Jean le géant devinrent les amis des enfants du village. Ensemble, ils vécurent d'innombrables aventures, jouant, chantant et dansant sous le ciel bleu du royaume de Bric-à-Brac, prouvant à tous que l'amitié se trouve là où l'on s'y attend le moins.
« La prochaine fois, je vais essayer de ne pas tomber dans la flaque ! » rigola Timothée en rentrant chez lui ce soir-là, avec le sourire aux lèvres. Et dans la forêt enchantée de Bric-à-Brac, les rires continuèrent à résonner bien après le coucher du soleil.