La machine à café magique
Dans un petit village nommé Briolette, vivait un inventeur un peu fou, nommé Monsieur Pipo. Monsieur Pipo avait une grande moustache qui faisait des vagues quand il riait. Chaque matin, il mettait ses lunettes rondes sur son nez et se mettait à rêver d'inventions incroyables.
Un jour, alors qu'il était assis dans son atelier plein de bric-à-brac, il eut une idée lumineuse.
« Et si je créais une machine à café magique ? » s'exclama-t-il en se frottant les mains. « Une machine qui ferait du café pour tout le monde, et qui donnerait l'énergie aux villageois ! »
Juste à ce moment-là, sa meilleure amie, Mademoiselle Lou, entra dans l'atelier. Elle avait de grands yeux brillants et un chapeau fleuri sur la tête.
« Qu'est-ce que tu as encore inventé, Pipo ? » demanda-t-elle en riant.
« Regarde ça ! » dit-il en montrant un gros appareil en métal avec plein de boutons colorés. « C'est la machine à café magique ! »
« Elle a l'air... spéciale, » répondit Lou, en plissant les yeux.
« Je suis sûr qu'elle va fonctionner ! » s'écria Monsieur Pipo tout excité. « Viens, aide-moi à la tester ! »
Les deux amis se mirent à appuyer sur les boutons. La machine fit un bruit bizarre, comme un grognement de dragon.
« Brrr, ça ne fait pas très café, » dit Lou en riant.
« Patience, ça va marcher ! » répondit Monsieur Pipo en tirant un levier. Soudain, un jet de café jaillit de la machine et leur éclaboussa le visage.
« Oh là là ! » s'écria Lou en s'essuyant le visage. « C'est du café ou de la peinture ? »
« Je ne sais pas ! » dit Pipo, en riant. « Mais ça sent bon ! »
Ils décidèrent de goûter le café. Lou prit une grande gorgée et fit une drôle de tête.
« C'est... très fort ! » s'exclama-t-elle, en faisant des grimaces.
« Il faut peut-être ajouter un peu de sucre ! » proposa Monsieur Pipo.
Mais au moment où il ajouta le sucre, quelque chose d'incroyable se produisit. La machine se mit à vibrer et à faire des bulles.
« Qu'est-ce qui se passe ? » demanda Lou, un peu inquiète.
« Je ne sais pas ! » cria Pipo, en essayant de contrôler la machine.
Soudain, la machine explosa en un nuage de café et de mousse, et dans un éclair de lumière, ils se retrouvèrent... dans un monde de chocolat !
« Wouah ! Regarde, Lou ! Les arbres sont en chocolat ! » s'écria Pipo, émerveillé.
« Et les rivières coulent avec du lait ! » ajouta Lou en sautant de joie.
Ils se mirent à courir à travers ce monde délicieux. Mais tout à coup, un petit bonhomme en sucre apparut devant eux.
« Qui êtes-vous ? » demanda-t-il d'une voix aigüe.
« Je suis Monsieur Pipo, l'inventeur, et voici ma meilleure amie, Lou ! » répondit Pipo, tout excité.
« Pourquoi êtes-vous ici ? » demanda le bonhomme en sucre, en plissant les yeux.
« Nous avons testé une machine à café magique et... ça a mal tourné ! » avoua Lou en riant.
« Vous devez retourner chez vous ! » dit le bonhomme en sucre. « Sinon, vous allez rester coincés ici pour toujours ! »
« Comment faire ? » demanda Pipo, inquiet.
« Vous devez trouver la clé du retour, » expliqua le bonhomme. « Elle est cachée dans la forêt de guimauve. »
« En avant ! » s'écria Pipo, décidé à retrouver la clé.
Ils se mirent en route vers la forêt de guimauve. En chemin, ils rencontrèrent un énorme ours en peluche qui semblait très triste.
« Qu'est-ce qui ne va pas, Monsieur Ours ? » demanda Lou.
« J'ai perdu mon chapeau en chocolat, » répondit l'ours en soupirant.
« Ne t'inquiète pas, nous allons t'aider à le retrouver ! » s'exclama Pipo.
Ensemble, ils cherchèrent le chapeau dans la forêt. Ils regardèrent sous les buissons en guimauve, derrière les arbres en chocolat, et même dans la rivière de lait.
Finalement, Lou aperçut quelque chose qui brillait au soleil.
« Regarde, là-bas ! » cria-t-elle.
C'était le chapeau en chocolat, coincé dans les branches d'un arbre. Pipo sauta et attrapa le chapeau.
« Tiens, Monsieur Ours ! » dit-il en le lui donnant.
« Merci beaucoup ! » s'écria l'ours, tout joyeux. « Vous êtes mes héros ! »
« Maintenant, nous devons trouver la clé du retour, » dit Lou en se remettant en route.
Après avoir marché un bon moment, ils arrivèrent devant une grande porte en sucre d'orge.
« C'est sûrement ici que se trouve la clé ! » s'écria Pipo.
Ils poussèrent la porte et découvrirent une pièce remplie de bonbons. Au centre, sur un piédestal, se trouvait une clé en chocolat doré.
« La clé du retour ! » s'exclama Lou.
Mais au moment où ils s'approchèrent, un dragon en guimauve apparut.
« Qui ose toucher ma clé ? » rugit le dragon.
« Nous sommes désolés, Monsieur le Dragon ! » dit Pipo, tremblant. « Nous voulons juste rentrer chez nous. »
« Je ne vous laisserai pas partir si vous ne me racontez une blague ! » demanda le dragon avec un sourire malicieux.
Pipo se gratta la tête, puis dit : « Pourquoi les fantômes sont-ils de si mauvais menteurs ? »
« Je ne sais pas, pourquoi ? » demanda le dragon, curieux.
« Parce qu'on peut lire à travers eux ! »
Le dragon éclata de rire.
« C'est drôle ! Vous pouvez prendre la clé, » dit-il en s'éloignant.
Pipo et Lou prirent la clé en chocolat et remercièrent le dragon.
« Maintenant, retournons à la machine ! » dit Lou.
Ils coururent à travers le monde de chocolat jusqu'à l'atelier de Pipo. En arrivant, ils insérèrent la clé dans la machine à café.
« Prêts ? » demanda Pipo.
« Prêts ! » répondirent-ils en chœur.
La machine se mit à briller, et un tourbillon de lumière les emporta. En un clin d'œil, ils se retrouvèrent dans l'atelier, couverts de café et de mousse.
« On l'a fait ! » s'écria Lou, en riant.
« Oui, mais je crois que je vais devoir modifier ma machine, » dit Pipo en grattant sa tête. « La prochaine fois, je ferai un café normal ! »
Et tous deux éclatèrent de rire, prêts pour de nouvelles aventures farfelues.